Philip part 5 / Lucie 5ème partie

Publié le par miss link

Philip Part 5

He definitely had a temperature. Not as much as the last two days, probably, but still. He felt awful. He wondered what he should do. He didn't have a good health insurance, and couldn't afford a hospitalization. Thinking hurt his head anyway, so he went to the kitchen instead. He made a couple of toasts, put the kettle on, and sat at the kitchen table eating the toasts dry, while the water was heating up. He saw in the corner of the counter his phone and answering machine, and saw that a red light was flashing. Someone had called. He reached for the phone and listened to the messages. He had ten messages from his mother, who had been worried sick because he wasn't answering his phone. He heard the dry noise of the kettle, and poured the water into a mug with a teabag. He added some milk, and dragged himself back to bed with the mug. He was too tired to call his mother and face her litany of worries and sadness and pessimism. He left the tea on the bedside locker, and curled up under the blankets. He fell asleep again before he had time to take one sip of tea.

This time he had dreams. Nightmares. Like his whole life was revisiting him, but in a completely distorted fashion. Everything was dark. He saw missed opportunities, forgotten loves, wasted moments, regrets, guilt, anger, pain. He tossed and turned and sweated in his bed. He didn't open an eye for another twelve hours, but felt every sensation, every image inside his brain like a stabbing in his chest. He started to cough.

 


Lucie 5ème partie

 

Lucie ouvrit sa boîte mail, vérifia les courriels les plus importants, et ouvrit son agenda à la page de la semaine. Elle essaya de se concentrer à son rendez-vous à venir, et à oublier Gilles et ses soucis. Elle ouvrit les dossiers desquels elle allait parler avec le consultant, et les feuilleta. Mais elle eut beaucoup de mal à ne pas les feuilleter distraitement.

La journée passa à une vitesse folle. Elle ne prit pas la peine de s'arrêter pour manger à midi, et grignota juste une barre de chocolat à son bureau. Ce n'est qu'en quittant le bâtiment le soir pour regagner a BMW qu'elle se rendit compte que Gilles n'était pas repassé la voir.

Elle rebroussa chemin pour retourner à son bureau, voir s'il était toujours là, mais elle s'arrêta avant d'atteindre l'accueil, se trouva ridicule, et, le doute lui serrant l'estomac, elle retourna à sa voiture, et rentra chez elle d'une traite.

L'histoire ne la laissa pas tranquille de la soirée. Elle repensa à Gilles, à ses regards, son désarroi, à ce qu'il lui avait dit. Elle se rendit compte qu'elle ne connaissait rien de lui avant cette journée. Que c'était la première fois que leur relation dépassait le professionnel. Et elle se sentait à la fois flattée et terrifiée. Elle eut envie de l'appeler, histoire de vérifier comment il allait, mais elle ne se sentit pas assez forte pour le faire. Elle décida d'attendre le lendemain pour lui parler.

Le lendemain quand elle arriva au bureau, elle se précipita tout de suite vers la porte du bureau de Gilles, et vit qu'elle était fermée à clé. Gilles n'était sûrement pas encore arrivée.

Elle s'installa à son bureau et se mit au travail, jetant des coups d'œil réguliers vers le bureau de Gilles, dont la porte resta résolument fermée. Elle se sentait distraite, soucieuse, et sentit que son travail en pâtissait. Elle essaya de se secouer et de se concentrer, en vain. Elle finit par aller à l'autre bout de l'usine, voir le supérieur de Gilles pour demander de ses nouvelles.

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