Mark part 6 / Pierre 6ème partie

Publié le par miss link

Mark part 6


Philip prepared the coffee, asked Mark if he took milk and sugar – one sugar no milk thank you – and prepared the cups while the coffee dripped into the pot.

They sat down on his couch, and drank their coffee without talking much. Mark felt nervous and couldn't understand why. He thought about the couple he had sold the house to 8 years ago.

So Philip, how is your wife?”

Oh, erm. I am not sure really. We divorced over a year ago.”

Oh, sorry to hear that.” Mark felt embarrassed and relieved at the same time. Why had he asked that question? It was none of his business. He was here to sell the guy's house and that was it. Yet the idea of Philip being single made him feel warm in his belly. He felt a tinge of guilt, and pushed it aside in his mind. This man was none of his business. Period. He got up in a rush, agreed with Philip to drop by around 7pm to visit the house properly, and dashed out to his car.

He felt a bit unsettled all afternoon, as if his feet didn't quite touch the ground properly. He drove from house to house, visiting owners who wanted to sell or didn't want to after all. He felt like he was wasting his time. And it felt like the afternoon was dragging on and on. At last it was 6:30, time to get back to Philip's house. He took a shortcut he didn't know well, and missed an intersection where he didn't have the priority. The red Subaru hit his Renault in the right front light, and bashed into the engine. Mark felt his head and neck come forward, then back with the shock, and stayed a few moments in the same position, too dazed to move. At last he unlocked his safety belt, opened the door and got out to look at the damages.




Pierre 6ème partie


La journée se termina enfin. Il eut l'impression qu'elle avait fait exprès de traîner en longueur. Ce n'était pas qu'il fut pressé de rentrer chez lui ou de quitter son bureau, qu'il trouvait douillet. C'était comme si les heures passaient lentement, prenant leur temps pour s'égrainer les unes après les autres. Il faisait les mouvements adéquats pour chaque moment, mais il effectuait chaque geste de façon semi-automatique, sans y être vraiment. Il avait l'impression que tout en lui était en état d'urgence. Il aurait fallu qu'il bouge, vite, qu'il sauve des gens, qu'il doive survivre dans un environnement hostile. Quelque chose d'un peu plus stimulant que de les queues de poissons et jurons qui s'ensuivent sur le périph. Il soupira, et éteint son ordinateur, récupéra un dossier et le mit dans sa pochette, au cas où il se sente de travailler à la maison, ferma son bureau à clé, et rejoignit sa voiture dans le parking. Les quelques kilomètres qui le séparaient de chez lui s'écoulèrent comme si la voiture conduisait en pilotage automatique, et qu'il n'avait aucune influence sur le cours des choses.

Il se retrouva donc garé parfaitement devant sa maison, après un créneau assez difficile, sans s'être rendu compte de comment il y était arrivé. Il entra dans la maison, et déposa ses clés dans le vide poche prévu à cet effet, sur le meuble à côté du porte manteau. Il posa sa sacoche par terre à côté du meuble, et entra dans le salon. Il se sentit extrêmement seul subitement. Ce salon vide, meublé succinctement, lui renvoyait la pleine mesure de sa solitude. Personne n'était là pour lui. Il hésita entre un verre d'alcool fort et une heure de sport intense dans sa salle de gym, et se décida pour cette dernière, sachant que l'effet sur son corps et son esprit surchauffés serait le même.

Il se changea rapidement, et se mit à courir sur son tapis roulant. Rollrollroll le bruit du tapis roulant remplit son espace mental. Toujours bouger. Après une heure d'efforts, ils arrêta le tapis roulant, prit une douche bien chaude et se posa sur son canapé. Son corps était délassé et fatigué en même temps. Une fatigue physique, saine. Mais son esprit continuait à tourner comme une machine qui s'emballe. Il compara ses pensées à des cellules cancéreuses, qui se multiplient de façon anarchique, sans que plus rien ne les contrôle. Brigitte et Stéphanie lui manquaient, c'était sûr. Mais il y avait quelque chose de plus. De plus profond. De plus essentiel. Quelque chose de lui. Qu'est-ce que ça pouvait bien être?

Publié dans Ecriture

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