Festival - 2

Publié le par miss link

Festival snapshots

 

First morning. It's raining. Thursday, the first visitors run around trying to stay as dry as possible before entering the balloons where they'll be able to meet their favorite authors and artists. There is so much to see and do, it's almost impossible to have a clear view of it all. People laugh easily, there is excitement like electricity in the air. By midday the rain has made people a bit grumpier and their wet feet ask for a warm place to rest and dry.

Restaurants are full everywhere – happy days for them. By Saturday the streets are packed with people, and it's snowing! Enormous, heavy snowflakes fall on the umbrellas, making almost as much noise as rain. Feet are wet – again. Some visitors even take a break from comics to buy new shoes. Luckily the snow melts quickly and the afternoon is dry and sunny.

Running around Angoulême, up the pedestrian street, down to the theater, then back to the other end of the city again. Backpack heavier with every comic or accessory bought, muscles scream at the end of the day, yet we get out again, now it's time for more informal time in bars and restaurants. That's where some of the deals are brewed though, every encounter is important, even if in a few years only.

Strange world.

Monday: back to normal. More rubbish to clean from the streets maybe. See you at next year's festival!

 

 

 

 

Cliché instantané du festival

 

Nous arrivons devant l'hôtel. Un groupe de personnes fume en discutant sur les marches devant la porte. Nous nous faufilons parmi elles et poussons la porte d'entrée.

Des petits groupes échangent ici et là. L'atmosphère est à la fois feutrée et assourdissante. Les regards glissent sur nous comme si nous étions sous la cape d'invisibilité d'Harry Potter.

Le cadre me rappelle les soirées « corporate »: grandes entreprises, business, un univers surtout masculin en costard cravate avec un sourire figé qui sonne faux. Ici c'est pareil sans le costard cravate pour la plupart. Ce milieu est artistique, s'il vous plaît!

Ici on joue plus de son look pour affirmer sa différence. Tatouages visibles, piercings, coiffures hallucinantes ou look savamment dégingandé font tous partie de l'image de marque, du logo de l'artiste pour ainsi dire. Même les tenues passe-partout sont étudiées.

Les rencontres se font ici aussi avec un sourire un peu forcé, souvent un peu faux, tandis qu'on rencontre un éditeur qu'on apprécie peu, ou avec qui un ami a eu des problèmes. Les non-dits, les jalousies, les mesquineries invisibles sont presque palpable.

Enfin nous arrivons dans la salle du dîner.

Huit grandes tables rondes où l'on peut apparemment choisir sa place, mais non en fait, pas vraiment, certaines sont déjà réservées. J'ai l'impression de jouer un jeu dont je ne connais pas les règles. Les autres ont l'air de bien s'amuser dans ce dîner d'éditeur, certains se connaissent bien et ont l'air de s'apprécier, mais nous restons en dehors, comme si nous étions dans un univers parallèle.

Le café arrive avec un soulagement, et nous prétextons une cigarette pour nous éclipser.

Oui vraiment, les dîners gratuits ont un prix.

Publié dans Ecriture

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